Chronique
Le manque de confiance en soi, cet obstacle silencieux
Le manque de confiance ne fait pas de bruit, mais il pèse lourd. Il ralentit chaque pas. Il transforme des gestes simples en épreuves. Chaque décision devient une montagne à gravir
Le manque de confiance ne fait pas de bruit, mais il pèse lourd. Il ralentit chaque pas. Il transforme des gestes simples en épreuves. Chaque décision devient une montagne à gravir, chaque échec un rappel cruel de ce que l’on croit être incapable d’accomplir. Il s’infiltre dans les silences, dans les hésitations, dans ces phrases qu’on ne termine pas. Chez les jeunes, cette fragilité peut se manifester de mille façons : repli, évitement, peur du regard, peur de mal faire, ou de faire trop. Et pourtant, tout commence là. Dans cette fine ligne entre le doute et la possibilité. D’où vient ce manque de confiance ? De phrases dites à la va-vite, mais qui s’impriment. D’une comparaison constante à un idéal inatteignable. D’un système qui valorise la performance plus que la progression. D’un monde qui récompense l’image plus que la sincérité. Les réseaux sociaux y ajoutent une couche : visages figés, récits parfaits, illusions bien calibrées. Le réel, lui, est plus brut, plus lent, moins brillant. Mais c’est dans ce réel que la confiance peut renaître. Et si croire en soi, c’était juste retrouver le goût d’essayer ? Parfois, un simple regard, une phrase dite au bon moment, une écoute sans jugement, suffit à rallumer une étincelle. Un moment où l’on se sent vu, pas évalué. Construire la confiance, c’est un chemin discret. Ce sont des petites choses : réussir à parler, oser essayer, découvrir ce qu’on aime sans se comparer. Ce sont ces victoires qu’on ne célèbre pas assez. La confiance ne se donne pas, elle se construit. Et elle se reconstruit. Chaque jour. Dans la répétition, dans les encouragements discrets, dans les regards bienveillants qui deviennent des miroirs. Des miroirs dans lesquels, petit à petit, on apprend à se voir autrement.
Accompagner une personne en manque de confiance, ce n’est pas la guider de force, ni lui tracer un chemin à sa place. C’est être là, avec justesse, être présent sans pression. Disponible sans intrusion. Parce qu’à certains moments de la vie, chaque regard, chaque mot, chaque silence peut laisser une trace. La confiance ne pousse pas sous la contrainte, elle pousse quand on se sent libre d’essayer, de tomber, de recommencer. Le rôle de celui qui accompagne n’est pas de remplacer la force que l’autre ne sent pas encore, mais de lui rappeler qu’elle est déjà là, quelque part en lui. C’est dans ces moments d’accompagnement subtil, presque invisible, que quelque chose s’installe. Pas de grands discours. Pas de solution toute faite. Mais une posture. Une stabilité. Un cadre doux mais ferme. Il n’y a pas de raccourci. Reconstruire sa confiance, c’est un voyage intérieur. Une marche lente. Il y a des jours où ça avance. D’autres où ça revient en arrière. Et c’est normal. Ce n’est pas un défaut. C’est le processus. Petit à petit, les doutes s’apaisent, remplacés par une force plus calme, plus profonde. Pas une confiance tapageuse, mais une assurance tranquille. Une manière de se tenir un peu plus droit. Une manière de dire “je suis là”, sans avoir besoin de crier. Et souvent, sans même s’en rendre compte, la personne se remet en mouvement. Par envie, plus que par obligation. Parce qu’elle sent que quelque chose est possible. Et c’est là que l’accompagnement prend tout son sens.
Et puis vient ce moment où la personne ne cherche plus à se comparer. Elle ne cherche plus à répondre aux attentes des autres, ni à porter des masques trop lourds. Elle commence à avancer selon son propre rythme. Elle prend la parole différemment. Elle ose dire non sans se justifier. Elle s’autorise à exister sans performance. Ce n’est pas toujours visible de l’extérieur. Il n’y a pas de grand changement spectaculaire. Mais à l’intérieur, ça bouge. Ça s’ancre. Et c’est souvent dans ces mouvements discrets que les plus grandes transformations prennent racine. Parce que la vraie confiance ne se mesure pas en résultats immédiats. Elle se ressent dans la manière dont on habite ses choix, dont on reste fidèle à ce qu’on sent juste, même quand personne ne regarde. Dans ce silence, quelque chose s’affirme, une forme d’alignement, de stabilité, de paix. Et c’est là qu’on comprend que le but n’était pas de devenir quelqu’un d’autre, mais de revenir à soi, pleinement.
Je veux croire que ce que je proclame prendra vie. Que mes mots porteront mes pas jusqu’au sommet.
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